Hervé Mukulu

Le danger des décès communautaires dans la propagation de la Maladie à Virus Ebola.

Les décès communautaires restent un grand facteur dans la persistance et la propagation de la  maladie à virus Ebola.  Ainsi, la population est appelée à acheminer les malades à l’hôpital et surtout  à laisser les équipes d’Enterrement Digne et Sécurisé, EDS,  enterrer ceux qui sont  morts à domicile.

Suivez les explications du Docteur Gaston CHAPENDA, coordonnateur de la sous-coordination de la réponse à Ebola/Beni : «  C’est à partir du moment où la personne commence à présenter les premiers signes que ça soit la fièvre, le maux de tête,  ou autres signes, que la personne devient contaminante. Il faut isoler rapidement la personne de préférence le même jour.  Entre le moment où la personne devient contaminante et sa mort, il se passe environ 10 à 14 jours. C’est pendant cette période que  la personne transmet la maladie aux membres de sa famille et à ses visiteurs. Donc, s’il y a une moyenne de 3 à 5 personnes qui lui rende visite par jour, faites vous-même le calcul par le nombre des jours jusqu’à ce qu’il meurt. Voilà le danger. Sans parler de toutes les pratiques qui se passent lors du deuil : on touche le corps, la toilette du corps, on se côtoie,… sans précaution et c’est justement au cours du deuil qu’il y a multiplication des contacts ».

C’est ainsi que la maladie se propage!

 

 

 

 

 

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Les damnés d’une démocratie naissante

Ce roman est un hymne pour le leadership féminin, un morceau de bois pour allumer le feu de la lutte que même cette gente pour l’égalité des chances dans l’accession aux poste de décisions malgré le poids culturel et religieux.
Ce roman est un hymne pour le leadership féminin, un morceau de bois pour allumer le feu de la lutte que même cette gente pour l’égalité des chances dans l’accession aux poste de décisions malgré le poids culturel et religieux.

 

Découvrez le roman « Les damnés d’une démocratie naissante ». Ce roman est un hymne pour le leadership  féminin, un morceau de bois pour allumer haut la flamme du feu de la lutte que même cette gente pour l’égalité des chances dans l’accession aux postes de décisions malgré le poids culturel et religieux.

Un hymne pour une démocratie adaptée aux réalités de ce pays continent, puits du monde. Car personne n’offrira  ni paix  ni développement, sur un plateau d’argent, à ce peuple. Il faut qu’il se batte bec et oncle afin de trouver des solutions locales.

Un hymne à la démocratie qui doit résoudre les problèmes sociaux au lieu de  servir de tremplin vers la richesse à une fine couche de la population.

Un hymne pour la gestion durable des ressources naturelles notamment la préservation des parcs nationaux menacés de déclassement du patrimoine mondial suite à la dégradation qu’ils subissent de l’homme. Un hymne pour la gestion pacifique de ce conflit entre riverains et gestionnaires du parc.

Tout ça pour répondre à la question : « Quel est le profil d’un vrai élu du peuple ? »

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RD Congo : combattre Ebola à l’ère des réseaux sociaux dans une zone médiatiquement enclavée

Agression d’enterrement digne et sécurisé dans un quartier résidentiel de Beni.
Agression d’enterrement digne et sécurisé dans un quartier résidentiel de Beni.

Le docteur Bathé Ndjoloko a de l’expérience dans la gestion d’épidémies de la maladie à virus Ebola. Coordonnateur de l’équipe qui lutte contre Ebola à Beni, dans le Nord-Kivu, en octobre 2018, il n’a jamais été confronté à autant de problème que dans cette région où les gens sont scotchés aux réseaux sociaux.  Même constat du côté de l’UNICEF. La moindre info circule dans tous les forums WhatsApp et Facebook en un rien de temps donnant ainsi une ampleur disproportionnée à  l’événement. Malheureusement, pour la plupart, ce sont des intox qui anéantissent les efforts consentis. Plus de 8 mois plus tard, le Ministère de la Santé avoue qu’il n’y a toujours pas une stratégie spécifique pour combattre les intox sur les réseaux sociaux dans la région. 

Dans cette région où sévit, depuis août 2018, la dixième épidémie de la MVE en RD Congo, les équipes du ministère de la santé et ses partenaires ont sérieusement du mal à mettre fin à cette maladie. Partie d’une seule cité, Mangina, à 30 km de la ville de Beni, aujourd’hui, 8 mois plus part, elle est cartographiée dans 25 agglomérations partagées entre la province du Nord-Kivu et la province voisine de l’Ituri.

Pour plus d’une raison

La résistance et méfiance ont atteint le comble en ville de Butembo où, pour plus d’une raison, certaines couches de la population demandent aux humanitaires d’évacuer la zone. Plus grave, ces sont des miliciens maï-maï qui brûlent les centres de traitement d’Ebola et agressent avec des armes à feu les humanitaires dont une de récentes attaques a conduit à la mort d’un médecin expatrié, assassiné en pleine réunion des cadres de la sous-commission de Butembo.

Une des raisons de la résistance reste l’ignorance qui est entretenue par la mauvaise information délibérément propagée. L’outil par excellence pour diffuser la mauvaise information reste les medias sociaux dont les deux plus usuels dans la région sont Facebook et WhatsApp. Ayant pour credo de libéraliser la parole, ces medias permettent de diffuser n’importe quoi en masse. Et pour un peuple qui n’a pas d’autres repères médiatiques que la radio, ils gobent ces informations sans discernement puis que issues de l’internet donc crédibles.

Des villes enclavées médiatiquement

En effet, Butembo, une ville de plus d’une million d’habitants n’a aucune chaîne de télévision. Elle se contente d’une vingtaine des chaines de radio pour la plupart animées par des amateurs sans aucune formation académique sur les medias. Tout comme la ville de Beni.

En guise d’anecdote, Butembo, est une des rares villes où l’on ne se gêne pas de boire son verre chaque soir sur terrasse, dans une alimentation qui n’a même pas d’abonnement d’un bouquet télé. Si les bars ne trouvent pas l’importance d’un abonnement à un bouquet télé, afin de diffuser le match, imaginez alors le sort de la famille à la maison.

Telle une grenouille qui fait sa vie dans un puits ignore tout de l’océan tout en se  croyant le nombril du monde ; dans ces conditions, une grande partie de la population se confie aux réseaux sociaux pour s’informer et sortir du cocon. Malheureusement, sur ces réseaux sans contrôle, tout le monde est libre de publier n’importe quoi.

Des efforts encore insuffisants

Néanmoins, certaines personnes fournissent des efforts pour lutter contre la mauvaise information. Et comme le souligne Jessica Illunga, chargée de communication du ministère de la santé : «  Il y a une veille des réseaux sociaux  pour répertorier les rumeurs afin de donner une réponse adéquate ».  Cela passe aussi par des réponses des experts qu’elles fournie aux acteurs des medias pour répondre à certaines préoccupations de la population. Il existe aussi des forums WhatsApp sérieux comme « Habari Moto Moto » qui se sont donné pour credo de combattre les rumeurs. Le media congolais de Fact-cheking, www.congochek.org publie aussi des messages pour combattre les infox. Néanmoins, il reste beaucoup à faire car le mal est grand.

Des influenceurs.

Une formation des influenceurs et des leaders d’opinion seraient une priorité pour lutter contre les intox sur les réseaux sociaux. En titre d’exemple, me fait remarquer un agent d’un organisme international travaillant avec les medias pour lutter contre Ebola :  « Certains journalistes , bien appréciés dans les radios locales, sont souvent les premiers à partager les rumeurs dans plusieurs groupes des réseaux sociaux prétextant vérifier l’information. Ils prétendent que dans un groupe ou un autre, quelqu’un donnera la bonne réponse. Pourtant, il s’adresserait d’abord aux spécialistes, puis reviendrait dans les réseaux sociaux avec les deux messages, le faux et la bonne réponse ».

D’habitudes, les citoyens lambda sont souples à partager la mauvaise information, comme par instinct. Mais quand la bonne arrive, elle est lue et presque ignorée. Ainsi, les influenceurs doivent aussi être nombreux et présents sur les réseaux pour partager de manière virale les rectificatifs des rumeurs.

 

Hervé Mukulu


J’ai pris du café très noir dans une véranda à Rugetsi

Les hommes du villages partageant du café dans la Véranda à Rugetsi. ©Hervé Mukulu
Les hommes du village partagent du café dans la Véranda, à Rugetsi. ©Hervé Mukulu

Après ma première nuit dans le village de Rugetsi, (dans le secteur Ruwenzori en territoire de Béni, dans la province du Nord-Kivu en RD Congo), mon hôte, Thembo Risasi, me réveilla de très bonne heure. Nous avions passé une nuit presque blanche, mais, malgré cela, à six heures, nous étions déjà en route vers le centre du village. A quelques parcelles du rond-point « Eléphant », nous sommes entrés dans une paillote qui se trouvait au fond d’une parcelle. A ma grande surprise elle était déjà pleine à craquer. Une vingtaine de messieurs se serraient sur des bancs. Au milieu de la paillote, un feu des bois de chauffe avec trois pierres comme piliers. Une cafetière chauffait au dessus.

Du café sans sucre servie dans un gobelet en plastique.Les hommes du villages partageant du café dans la Véranda à Rugetsi. ©Hervé Mukulu
Du café sans sucre servie dans un gobelet en plastique.Les hommes du villages partageant du café dans la Véranda à Rugetsi. ©Hervé Mukulu

La conversation était animée. A peine le café bouilli, tout le monde s’impatientait pour être servi.  Au sol, plusieurs gobelets, en plastiques ou métalliques, qui avaient perdu leurs couleurs originales à force d’être utilisés. Le café fut versé dans chaque gobelet. Celui qui était à côté du serveur se chargeait ensuite de distribuer les verres. Une tasse me fut tendue. Je dois dire que je ne suis pas fan de café, en plus de cela, je savais de quel café il s’agissait, et vu l’état du verre – qui ne me semblait pas du tout propre – , j’avais vraiment une tonne de raisons de refuser ce café. Mais, je sais que refuser ce qui est offert dans une véranda est un signe de manque de respect envers ses hôtes. J’ai donc pris la tasse et, naturellement, je l’ai porté à ma bouche. Oh mon Dieu ! Combien ce fut difficile d’avaler cette première gorgée de café. Du café sans sucre, pas bien moulu, avec des grains dedans, franchement… un goût indescriptible. Je me suis armé de courage et j’ai avalé ma gorgée. Je regardais les autres convives et constatais qu’ils raffolaient de ce café. Certains demandaient même une deuxième tasse. Waouh! Tandis que ceux qui n’avaient pas de tasses récupéraient les tasses de ceux qui venaient d’être servis. On y versait juste un peu d’eau  pour nettoyer le gobelet et le suivant était servi.

 

Après le café, ce fut le tour du thé. Un thé qui n’a de thé que le nom. Et oui, en réalité c’est de la citronnelle mélangée à plusieurs autres feuilles et graines. Sans sucre, il est presque aussi amer que l’aloès verra. Néanmoins, il fut bu avec tout autant d’enthousiasme par les convives de la véranda. Mon voisin me dit alors que ce thé n’était pas uniquement du thé mais un médicament. Ce que l’occident appelle un « supplément alimentaire ». Une fusion qui combat et prévient plusieurs maladies et qui permet de rester en bonne santé.

Cafetière sur le feu de bois dans une véranda à Rugetsi © Hervé Mukulu
Cafetière sur le feu de bois dans une véranda à Rugetsi © Hervé Mukulu

Le social

Mais il n’y pas que  pour le café et le thé que les hommes viennent chaque matin dans cette véranda. Chacun pourrait en fabriquer chez lui. C’est en fait le principal moyen de garder une bonne relation avec les membres du village, et d’être  au courant de ce qui se passe dans le village. Autrement, la plupart du temps, chacun vaque à ses occupations.

Le matin, il est bon de prendre la température du village avant d’aller travailler. Les personnalités du village sont présentes. Ce matin, on présente différents dossiers au chef adjoint du village, ces dossiers sont traités de façon informelle, chacun donne son point de vue. Il n’y pas de décision prise, plutôt des conseils. Tout est convivial dans cette véranda. L’infirmier titulaire de l’unique centre santé du village est l’un des notables les plus respectés. On lui présente aussi les problèmes constatés. Par exemple une plainte selon laquelle ses infirmiers travaillent avec paresse et dénigrent les patients quand il y a une campagne de vaccination ou des soins gratuits subventionnés par l’Etat ou les ONG. Il essaye de défendre ses infirmiers en expliquant que les malades sont nombreux et les infirmiers, humains eux aussi, se fatiguent. Néanmoins, il promet de les interpeller. Ensuite la question des saisons est abordée, pour évoquer les problèmes de cultures. Les perturbations climatiques perturbent les saisons culturales, avec effet néfaste sur la production agricole, et cela laisse tout le monde aux abois. Ensuite, des problèmes bénins comme celui du manque de respect après une soirée arrosée sont évoquées dans une ambiance familiale.

Déjà  7 heures ! Les personnes commencent à se retirer. A 8 heures, il n’y plus que 2 – 3 personnes, qui ne travaillent ce jour-là…

Soulignons que la véranda est un endroit sacré, aucune femme n’y met les pieds. Ce sont donc les hommes eux-mêmes qui s’occupent du feu et de la cuisson du café et du thé.

Hervé Mukulu


« Ebola business », qui en profite ?

Des véhicules stationnés devant les locaux de la sous coordination de la riposte à Beni (Nord-Kivu, RDC). Un véhicule est loué entre 80 et 150$ par jours même si ils passent la majeure partie de la journée au parking. ©Crédit photo : Hervé Mukulu
Des véhicules stationnés devant les locaux de la sous coordination de la riposte à Beni (Nord-Kivu, RDC). Un véhicule est loué entre 80 et 150$ par jour même s’ ils passent la majeure partie de la journée au parking. ©Crédit photo : Hervé Mukulu

La campagne de lutte contre l’épidémie à virus Ebola dans le Nord-Kivu ne cesse de se buter aux résistances de certaines couches de la population locale. La mise en feu de deux centres traitement d’Ebola en ville de Butembo a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Les dialogues communautaires organisés autour de ces événements ont montré clairement que la maladie n’est plus le problème. C’est plutôt le traditionnel mobile de toute guerre : « l’argent ».  La population locale soutient l’épidémie d’ebola qui se vit dans la région est un business des étranger pour se faire de l’argent sur leur malheur du moment  que la population de la région n’est pas suffisamment employée malgré l’abondance de la main d’oeuvre et des  différentes ressources locales. Ainsi, ils pensent pas que le ministère de la santé , l’OMS et tous leurs partenaire font tout pour que la maladie persiste pour gagner le plus d’argent possible, souligne un compte-rendu de la société civile de Butembo après un dialogue communautaire. 

Une activité illustre bien ce « Ebola business » : une jeep 4X4 qui sillonne toute la de ville en balançant les chansons de sensibilisation contre Ebola. Elle fait entrer en jeu plusieurs acteurs qui en bénéficient. On peut citer le propriétaire de la jeep qui la met en location, le chauffeur, le mécano qui entretient la jeep, la station-service qui alimente en carburant la jeep et le générateur alimentant les amplificateurs, des baffles posées à l’arrière de la jeep. Les propriétaires de ces instruments de sonorisations. Le DJ qui s’en occupe toute la journée, les musiciens qui ont composés ces chansons, les journalistes qui ont montés les spots, les studios de montage audio. Sans oublier l’agent de la coordination de la riposte contre Ebola qui coordonne cette sensibilisation et fait le rapport à sa hiérarchie. Près d’une dizaine d’acteurs qui dépendent d’une seule activité et qui ne sont que des locaux. Le seul étranger ne pouvant être que l’agent de la coordination.

La question d’Ebola Business fait couler de l’encre et de la salive depuis le début de l’épidémie. Dans un point de presse, le docteur Bathé Ndjoloko Twambwe, directeur général de la Direction générale de la maladie au ministère de la Santé et coordonnateur de la riposte contre cette dixième épidémie de la maladie à virus Ebola, a soulevé la question en se demandant qui profite vraiment de cet « Ebola business » ?

Du commerce local

Le fait que presque tout est acheté localement, en ville de Beni et Butembo, prouve que c’est la population locale qui en bénéficie le plus. En effet, pour les kits d’hygiènes tout est local. En commençant par les planches vendues par un marchant local et travaillées par un menuisier local pour la construction d’un local ou d’une installation de lavage des mains, en passant par les tanks, les cantines et les bassinets achetés dans des magasins locaux pour finir par les savons et désinfectants fabriqués ou vendus localement. Sans oublier l’hygiéniste qui est local.

Pour la centaine d’engins roulants en location par l’équipe, ils appartiennent aux résidents de la région. Le carburant est acheté localement et les chauffeurs sont des locaux. Les appartements en location appartiennent à des hommes d’affaires locaux. La présence de l’équipe en riposte donne un nouveau souffle de vie à certains commerces. Les hôtels qui avaient à peines quatre clients par jour affichent complets depuis plus de 6 mois. Certains n’hésitent pas à créer des nouveaux commerces comme les restaurants de luxe.

En somme, c’est le peuple de la région qui est gagnant. De toute manière, Butembo et Beni sont faites par des marchands et entrepreneurs qui se retrouvent dans cet « Ebola Business ».

Quant à la disparité du traitement du personnel engagé dans la riposte, le Dr Ndjloko Tambwe explique que non seulement la logique l’explique mais aussi et surtout que le barème salarial du ministère de la santé est clair. Le personnel venu de Kinshasa ou de l’étranger ne peut  être traité de la même manière puisqu’ils ne sont pas dans leur milieu de vie. Ils doivent payer tout contrairement aux locaux. Ils ont pris le risque de servir dans un milieu sous conflits armés. Ils sont irremplaçables car personne n’a jamais géré une épidémie à Virus Ebola dans la région.

Mais aussi et surtout, venus pour travailler, pour riposter comme la maladie à Virus Ebola ; il leur a été ajouté une autre tâche, et pas la moindre, celle de former un personnel local. «  Payer, traiter un enseignant et un élève de la même façon est injuste, souligne le Docteur B. Ndjoloko. La plus grande chose dont doit bénéficier le personnel soignant local est la formation. Puisque l’épidémie est endémique à l’Afrique centrale, les meilleurs seront pris comme experts dans les prochaines épidémies et seront bien payés, ajoute-t-il. »

La jeunesse désœuvrée

Ebola n’étant pas qu’une affaire de médecins, la jeunesse désœuvrée, quoique diplômée, réclame à son tour son intégration pour profiter aussi de cette manne financière.

Dans une réunion de sensibilisation organisée à l’hôtel de ville, le maire de Beni, Bwanakawa Nyonyi Masumbuko  a posé une seule question : «  Ebola existe-t-il ou pas ? » Ainsi, il appelait les jeunes à pouvoir  justifier leurs attaques contre les équipes de cette riposte contre Ebola. En fin de compte, les jeunes ont fini par dire qu’ils vont avouer,  qu’ils ne vont  accepter que cette maladie existe que quand ils seront insérés dans l’équipe en riposte.

Pourtant, dans un tweet, le ministère de la Santé de la RDC souligne qu’ « après analyse des effectifs, sur les 3.676 personnes recrutées, 3.575 sont Nande. Seulement 57 experts sont venus de Kinshasa pour former et appuyer les acteurs locaux ». Soulignons que le Nande ou Yira est la tribu majoritaire dans cette partie de la province du Nord-Kivu.

Le business international

Soulignons tout de même le fait que le business international reste dans le vaccin et les médicaments en usage expérimental dans cette épidémie. Car la population souligne qu’il est possible de créer un virus et d’apporter l’antidote pour se faire de l’argent. Et c’est là le gros dudit business, si c’en est un.

Et cette idée ne sortira pas de la tête de ces citoyens du moment que cette équipe aura du mal à communiquer sur les origines de cette maladie, les pourquoi de la non ressemblance de cette maladie par rapport aux précédentes connues dans d’autres régions, et surtout sur la gestion de tout l’argent que les ONG reçoivent des bailleurs de fonds.

Ce sont des villes de commerçants, les magouilles dans la gestion, c’est leur pain quotidien. Ainsi, quand un business implique plus d’un entrepreneur, la transparence dans la gestion est de rigueur.

L’argent devenant ainsi le centre de l’attention, il est clair qu’il faut recadrer les tirs. Car certains sont prêts à tout, même le pire, pour l’argent.